2013.02.01 (Carême 2013)
Bas les masques !
Mardi gras
et son carnaval. On a fait la fête, on s'est déguisé et on a porté des masques…
Les hommes de tous les peuples et de tous les temps ont utilisé des masques
dans le théâtre, les danses, les fêtes religieuses et profanes, avec des rôles
différents et des significations variées. Il y a des masques comiques et
grotesques, d’autres sont franchement tragiques ou grimaçants.
Selon les
cultures et les circonstances, le masque peut servir à apprivoiser la nature
pour attirer ses dons, à jouer des personnages différents ou des animaux, à
exprimer des sentiments, à se cacher… Hélas, les criminels et les voleurs en
font aussi usage…
Chaque fois
que l'on porte un masque, on n'est plus tout à fait soi-même. On change de
peau. On apparaît sous les traits d’un autre, sans parfois s’en rendre vraiment
compte. Beaucoup de gens portent un masque sans le savoir. Peut-être en
connaissez-vous dans votre entourage ?... Il y a des masques invisibles
que l'on se met sur le visage pour avoir l'air de ceci ou de cela,
pour faire peur, pour dissimuler ses vrais sentiments, sa sensibilité… Ainsi
certains prennent un masque de gaieté ou d’indifférence, pour cacher ce qu’ils
portent au fond de leur cœur.
Et nous
dans tout ça ? Ne portons-nous pas parfois un masque invisible ? Le
masque nous empêche d'être nous-mêmes, d'être vrais, authentiques. Que ce soit
vis-à-vis de nous, des autres ou de Dieu. En relisant l'Évangile, nous verrons
que Jésus n'a jamais porté de masque. Bien plus, il est venu littéralement
« dé-masquer » l’homme, pour l’amener à son identité véritable :
celle de fils bien-aimé de Dieu et de frère de tous.
Et si la
conversion, à laquelle nous invite le temps du Carême, consistait tout
simplement à se laisser dé-masquer ?
Joël Spronck, votre curé