2013/09/01 -
rentrée
Souvenir de
vacances
Chers amis,
Au cours de
l’été, l’occasion m’a été donnée de passer à Chartres, non loin de Paris.
Connue surtout pour ses sculptures et ses magnifiques verrières issues tout
droit du Moyen Âge, la Cathédrale conserve par ailleurs, de cette même époque,
un grand « Labyrinthe » circulaire, incrusté dans le dallage de la
nef centrale. D’origine païenne, cette figure quelque peu énigmatique se
rencontrait dans de nombreuses cathédrales (Sens, Arras, Reims, Auxerre…): il
est d’ailleurs encore visible à Amiens, à Saint-Quentin, à Ravenne. Au Moyen
Âge, les pèlerins le parcouraient probablement à genoux, en tant qu’exercice
spirituel ou pèlerinage symbolique vers Jérusalem, vers le Royaume de Dieu
(représenté au centre).
En entrant dans
la Cathédrale de Chartres, je me suis pris au jeu de parcourir les méandres du
Labyrinthe. La longueur réelle du parcours -près de 262 mètres !- donne le
temps de réfléchir, de méditer, de prier… Je me disais que ce dédale symbolisait
bien le déroulement de notre vie, dont la trajectoire est souvent sinueuse,
compliquée, laborieuse, avec parfois cette fâcheuse impression de revenir à la
‘case départ’... Qui sommes-nous ? Où allons-nous ? Questions
éternelles qui taraudent notre cœur de pèlerins. L’essentiel dans le
Labyrinthe, comme dans notre vie, n’est-il pas d’avancer avec persévérance, de
mettre un pas devant l’autre, sans nous décourager, même si le sens et le
chemin paraissent parfois peu clairs ?
Car, en
marchant patiemment, on arrive finalement au centre : c’est d’ailleurs la
seule issue, on ne peut pas se perdre. Notre espérance ne sera pas confondue.
Le centre représente la Jérusalem céleste, le Paradis, terme de notre histoire
et de notre humanité. Ou encore, il représente notre cœur profond, centre de
notre être, là où Dieu demeure, là où nous nous découvrons enfants bien-aimés
du Père. L’unique erreur serait de faire définitivement demi-tour, de tourner
le dos pour toujours à la promesse du Royaume.
Nous avons
repris le chemin de l’école, du travail, de nos engagements. Que le Christ
Jésus, qui a épousé les méandres de notre humanité, soutienne notre marche et
notre espérance ! Que l’Evangile soit notre fil d’Ariane !
Joël Spronck, votre curé