Avent 2013

 

 

Heureux avènements !

 

Dans quelques semaines, nous célébrerons la fête de Noël. Pour nous y préparer, l’Église nous propose de vivre le temps de l’Avent. Le mot ‘Avent’ signifie ‘avènement, venue’. Mais de quelle venue s’agit-il ? De celle du Fils de Dieu dans notre histoire. Selon saint Bernard (12es.), il y a trois avènements :

 

Le premier s’est déjà passé il y a 2000 ans : c’est la venue humble et pauvre de Dieu dans notre monde, lorsque le Fils de Dieu s’est fait chair dans le sein de la Vierge Marie. C’est la naissance de l’Enfant-Jésus dans la nuit profonde de Bethléem, que nous rappelons à Noël, une naissance annoncée par les prophètes du Premier Testament, qui apporte la délivrance et la joie.

 

Le second avènement est encore à venir et soutient notre espérance : il se passera à la fin des temps, lorsque le Fils de Dieu viendra instaurer définitivement son Royaume de vie, de paix et d’amour. Nous attendons sa venue dans la gloire : « Viens, Seigneur Jésus ! » (Ap 22,20). Cesseront alors toute souffrance, toute larme, toute mort. Loin de nous désengager de notre monde, cet horizon ultime de l’histoire nous met en mouvement dès maintenant et nous pousse à agir pour plus de justice et de fraternité.

 

Enfin, il y a l’avènement ‘intermédiaire’ : à chaque instant, le Seigneur ne cesse de venir à nous à travers sa Parole et ses sacrements, à travers le visage de chaque personne que nous rencontrons. Il frappe à la porte de notre maison et de notre cœur tout au long de notre vie, pour y venir demeurer et en faire une crèche vivante : « Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je prendrai le repas avec lui et lui avec moi » (Ap 3,20). Discrète et invisible, cette venue n’est perceptible qu’avec les yeux du cœur et de la foi. Serons-nous éveillés, prêts à l’accueillir ?

 

Joël Spronck