2014.05.29

 

Ascension

 

 

Placée 40 jours après Pâques (nombre ô combien symbolique !) et 10 jours avant la Pentecôte, la fête de l’Ascension marque une étape essentielle, une charnière : la fin du séjour terrestre de Jésus et l’envoi en mission des apôtres : « De toutes les nations, faites des disciples » (Mt 28,20).

 

La liturgie de ce jour nous fait sentir à la fois cette joie et cette montée à laquelle nous semblons être entraînés par le Christ : « L’Ascension du Christ est notre propre élévation et, là où a précédé la gloire de la Tête, là aussi est appelée l’espérance du corps : laissons donc éclater notre joie ! » (S. Léon le Grand). Et S. Augustin d’ajouter : « Aujourd’hui notre Seigneur monte au ciel ; que notre cœur y monte avec lui… Tes actes d’amour te feront monter ». L’Ascension soulève ainsi toute notre vie et inaugure notre destinée : par le Christ, notre humanité est déjà entrée dans la gloire de Dieu, près du Père. Dès à présent, nous sommes, dans l’espérance, citoyens du ciel.

 

Toutefois, l’Ascension nous invite non pas à « rester là à regarder le ciel » (comme le disent les anges dans le récit de l’Ascension : Ac 1,10-11), mais bien à poursuivre sur terre l’œuvre du Christ, à annoncer et surtout à vivre l’Évangile, sûrs que le Christ est « tous les jours avec nous jusqu’à la fin du monde ». Le soi-disant ‘départ’ de Jésus inaugure paradoxalement un nouveau mode de proximité du Christ, une présence permanente, plus forte, plus intérieure et plus universelle, dans l’Esprit.

 

 

Joël Spronck, votre curé