Chères paroissiennes,
Chers paroissiens,
« Je suis une maison qui n’a ni porte, ni fenêtre. Et pourtant quelqu’un habite chez moi. Qui suis-je ? ».
Une maison qui n’a ni porte ni fenêtre, c’est l’œuf, la maison du poussin qui, protégé par la coquille, attend son heure. C'est pourquoi l’œuf est la star incontestée de la fête de Pâques.
L’œuf, c’est le symbole de notre espérance. Depuis la Pâque de Jésus, en effet, notre vie, cette vie terrestre, ressemble à la vie du poussin dans l’œuf : nous nous cognons contre les limites de notre nature humaine, mais nous pressentons qu’il y a un au-delà de la coquille. L’œuf symbolise la promesse de la vie nouvelle que le Christ est venue apporter en plénitude. C’est ce symbole de vie qui a intronisé l’œuf de Pâques comme le signe de la grande espérance des chrétiens.
Dans le contexte sanitaire actuel de la pandémie du coronavirus, avec son cortège planétaire de confinements et d'arrêt des activités, le symbolisme de l’œuf est aussi d'une actualité brûlante et renouvelée. C'est dire qu'au delà de la "coquille", des incertitudes, de la nuit qui semble s'éterniser, nous restons fermes dans la grande espérance que ce moment d'angoisse passera, le vaccin sera trouvé et la vie quotidienne normale reviendra, tout en devenant - je l'espère - plus belle, plus vertueuse, plus généreuse, plus solidaire, plus croyante et moins égoïste, moins vaniteuse, moins orgueilleuse, moins rebelle.
Voici donc Pâques ! C’est l’heure d’un sépulcre vide ; l'heure de la victoire de la vie sur la mort; l'heure de la victoire de l'amour sur la haine; l'heure de la victoire de la grâce sur le péché; l’heure de la Résurrection et de la Vie ; l’heure de l’espoir, envers et contre tout. A Pâques, nous célébrons la vie donnée sans réserve par Dieu. A Pâques nous célébrons la présence vivante de celui qui nous rassemble pour qu'à notre tour nous vivions. Dans la résurrection du Christ, c'est toute l'humanité qui se relève. A Pâques, nous sommes ressuscités avec le Christ, et avec lui nous sommes passés de la mort à la vie. Telle est la vérité de foi que nous confessons chaque fois que nous proclamons que le Christ est ressuscité et qu’il est vivant parmi nous.
Même si vous n'avez pas pu célébrer, comme à l'ordinaire, la solennité de Pâques dans nos églises (Sainte Marie, Saint Martin et Saint Vincent), et même si vous ne pourrez pas, vraisemblablement, mettre concrètement en exergue le symbolisme des œufs de Pâques en se les distribuant, eh bien, je vous souhaite de vivre cette fête dans la joie et la bonne humeur. Pour ma part, je vous ai tous portés dans mes prières personnelles de ce Triduum Pascal. Et, en la grande solennité de ce dimanche de Pâques, deux paroissiennes (Marie Helène et Danielle Pirson) ont pu participer à la messe que j'ai eu à célébrer à Sainte Marie. Par leur présence, tous nos fidèles de l'UP Trinité-Ans étaient représentés et ont pu faire monter la prière de louange à Dieu.
Heureuse et sainte fête de Pâques 2020.
Père Félix Ulabilako
Curé.